ON SENT DANSER NOS TROUBLES DANS CES GESTES BLEUS
Commissariat : Léa Besson
On sent danser nos troubles dans ces gestes bleus
Détail de l’installation Nos chimères et de Acte 1 – Scène 3 – Les soleils bleus, 2024.
Photo © Baptiste Dété – 2024
On sent danser nos troubles dans ces gestes bleus est une exposition qui fait suite à une résidence territoire, intitulée Self Party, qui s’est déroulée dans les quartiers Nord de Toulouse, durant l’été 2024, où les habitant·es ont été invité·es à explorer et célébrer leurs rôles quotidiens. Inspirée par les gestes et sensations partagés lors de ces rencontres, l’exposition aborde la neurodiversité à travers la synesthésie, transformant l’espace même de l’exposition en une scène de théâtre vivante et invitant à repenser notre rapport à l’espace, aux autres et à nos propres sens.
À partir de postures confiées par les habitant·e·s des quartiers Nord de Toulouse, un alphabet de 45 signes a été créé, dans l’intention de traduire la «magie», le «charme» qui réside dans nos gestes, nos expressions, nos regards, nos voix, nos postures lorsque nous interagissons avec quelqu’un. Au cours du projet, il a été question de créer un système permettant d’utiliser ce langage aussi bien de manière orale, que de manière écrite ou encore plastiquement au sein même de la scénographie de l’exposition. Cela a finalement été impossible, car ce langage n’est pas utilisable car spécifique à chacun·e, ce qui est finalement une bonne nouvelle. En effet, créer cet alphabet partait également de la volonté de sortir de nos systèmes de langages déjà établis, mais pourquoi créer un nouveau système, lorsque nous souhaitons sortir d’un autre ?
Le plafond du Centre d’Art, souvent considéré comme un défaut que l’on cherche à cacher, a alors été utilisé comme motif omniprésent dans lequel les signes naviguent à leur guise. Tout comme pour l’utilisation de matériaux donnés, récupérés, il s’agit de «faire avec ce qu’on a», de «faire avec ce qu’on est», ce qui rentre directement en résonnance avec la question du vrai self et du faux self, la question du masquage chez les personnes présentant des troubles du neuro-développement, mais également la question des rôles sociaux que nous adoptons tour à tour dans la vie quotidienne.
Exposition réalisée avec la complicité d’habitant·e·s et structures des quartiers Nord de Toulouse, avec le soutien de Dream Vision, en dialogue avec la Place de la Danse, Les Abattoirs Murée-Frac Occitanie Toulouse et le Centre de recherche de Montréal sur les Inégalités Sociales.
Commissariat : Léa Besson
Production : BBB Centre d’Art, Toulouse, France.
Avec :
Mélodie Bajo – Artiste Intervenante Errante
Léa Besson – Parolière utopiste tout terrain
Eliott Devos – Bricoleur enthousiaste à l’attention déclinante
Lucile Delepierre – Tisseuse de liens filante
Eva Ferrés Ramos – Haute-parleur circonspect
Rime Fetnan – Méthodologue aux bons plans
Pauline Grasset – Fée main forte
Lisandre Labrecque-Lebeau – Sociologue normale et conversationnaliste
Claire Lacabanne-Estines – Réal réelle
Audrey Lucazeau – Chôfeuse 2 s4ll3 (Taureau ascendant Bélier)
Morgane Pélissier – Costumière funky du langage
Juliette Pym – Électron harmonique
Margaux Sahut – Jongleuse de mots à facettes
H·Alix Sanyas – Designeur·euse typographique
Chloé Tournoux – Risographe
Charlotte Virgile – Improvisatrice du réel
Vues de l’exposition monographique On sent danser nos troubles dans ces gestes bleus.
Photos © Baptiste Dété – 2024
Carton d’invitation de l’exposition monographique On sent danser nos troubles dans ces gestes bleus.
Visuel © H·Alix Sanyas – 2024