À PROPOS

Tout démarre généralement par l’écriture, que ce soit par des mots,
des paroles, des signes, des voix,
des schémas, des sons,
des diagrammes, des fragments,
des images…

Ma pratique artistique oscille entre la performance, impliquant la voix et l’humour, et l’installation à partir de sons et de matériaux, souvent récupérés. Dans une logique féministe et intersectionnelle, j’emploie des codes fréquemment attachés à des caractères dominants afin de me les approprier, mais aussi de les mettre en présence de langages associés à des conditions qui relèvent de la minorisation, dans la perspective d’une remise en question de nos biais systémiques, et donc de l’ordre social établi. 

Empreinte de la sociologie interactionniste et de la psychologie, ma recherche vise à développer une réflexion autour de nos rôles sociaux et de leurs impacts sur nos interactions et relations sociales, mais aussi sur nos identités. Ces questionnements sont intrinsèquement liés à la classification des catégories et sont sans cesse mis en relation à travers l’utilisation de certains langages scientifiques, car ils apparaissent comme des représentations de certains pouvoirs, mais aussi car j’ai appris à comprendre nos rapports sociaux, comme les sciences : sur le tard, de manière théorique et méthodologique, avec distance, hésitation et amusement. J’utilise ces prismes pour appréhender le fonctionnement et l’expression de nos mises en scène de soi, de nos façades sociales et donc de nos extimités*.

 

* L’extimité est le désir de rendre visibles certains aspects de soi jusque-là considérés comme relevant de l’intimité. Tout le monde produit de l’extimité, cela est nécessaire au bon développement psychique, à l’estime de soi.

BIO

Mélodie Bajo est artiste plasticienne et intervenante. Elle est née en 1995 à Paris et vit et travaille entre Toulouse (France) et Montréal (Canada).

Sa pratique artistique oscille entre la performance, impliquant la voix et l’humour, et l’installation à partir de sons et de matériaux souvent récupérés, comme le tissu. Ses recherches, orientées vers la sociologie interactionniste, les gender studies et la psychologie, l’engagent à questionner nos rôles sociaux et leurs impacts, notamment sur nos identités et nos interactions et nos relations sociales.

En 2015, elle est diplômée d’un DNAP à l’École Supérieure d’Art des Pyrénées de Tarbes et en 2018, elle obtient un DNSEP avec les félicitations du jury à l’Institut Supérieur des Arts de Toulouse. En 2019-2020, elle réalise une résidence à la bibliothèque du Musée des Abattoirs à Toulouse, qui se conclura par une exposition au sein du Musée. En 2020-2021, elle participe au post-diplôme POST-BC, en partenariat avec la plateforme des écoles d’art de Bourgogne-Franche-Comté. En 2021, elle participe à la formation «Profession artiste» proposée par le BBB Centre d’Art. La même année, elle fait partie des lauréat·e·s des résidences Création en cours, pilotées par les Ateliers Médicis, qui marquent le début d’un projet artistique autour de la transmission, qu’elle poursuit en 2022 lors des résidences Transat, également pilotées par les Ateliers Médicis. En 2023, suite à une résidence à Pollen, Monflanquin, elle propose une première exposition personnelle, nommée « Chaordre ». En 2024, elle réalise sa première résidence internationale à la Fonderie Darling, Montréal, Canada et à la Gare de Matapédia, Canada, et suite à cela, elle participe à l’exposition « Ça improvise du réel », à l’occasion des 30 ans du BBB Centre d’Art, Toulouse.

Par la suite, elle débute une collaboration avec la sociologue québécoise Lisandre Labrecque-Lebeau sur des projets mêlant l’art et la sociologie. Parallèlement à cela, elle réalise une résidence de territoire dans les quartiers Nord de Toulouse, intitulée « Self Party », pilotée par le BBB Centre d’Art, qui est suivi de l’exposition monographique « On sent danser nos troubles dans ces gestes bleus ». La même année, elle fait partie des lauréates de Mezzanine Sud – Prix des Amis des Abattoirs, à la suite duquel elle propose l’exposition personnelle « Je me suis dissoute lorsque j’ai découvert cette fibre animée et on s’est évaporé·e·s à l’intérieur », au sein du Musée des Abattoirs – FRAC Occitanie à Toulouse.

Expositions et performances récentes : « On sent danser nos troubles dans ces gestes bleus », BBB Centre d’Art, Toulouse (2024-2025), « Ça improvise du réel », BBB Centre d’Art, Toulouse (2024), « Je me suis dissoute lorsque j’ai découvert cette fibre animée et on s’est évaporé·e·s à l’intérieur », Fonderie Darling, Montréal, Canada (2024), « Synnécrobiose », Gare de Matapédia, Canada (2024), « Chaordre », Pollen, Monflanquin (2023), « Aérosols », ISBA, Besançon (2021), « Le sol est en lave », FRAC Franche-Comté, Besançon (2021), « Néons », Lieu Commun, Toulouse (2021), « Sous le fil », Musée des Abattoirs – FRAC Occitanie, Toulouse (2020-2021), « Titres à venir », Maison Salvan, Labège (2019), « Le contentement » Radio *DUUU – Festival du Printemps de Septembre, Toulouse (2018), « La thérapie de groupe », Centre d’Art et de Design – La Cuisine, Nègrepelisse (2018)…